Témoignage

Après 24 ans de Poste, en juin 2018, vous avez pris une disponibilité pour création d’entreprise. Quelles étaient vos motivations ?

Mes motivations étaient d’abord de travailler dans ce qui m’épanouit le plus, ma passion, la couture et surtout la transmission de mes connaissances. Je me nourris du plaisir que je vois chez mes clientes quand elles arrivent à créer quelque chose dont elles ne se sentaient pas capables. J’adore donner de la confiance en soi et aider les gens à aller là où ils ont envie d’aller.

J’ai vraiment envie de me sentir utile. J’ai un besoin énorme de partager et donner.

En quoi consistent exactement vos activités indépendantes, qui concilient à la fois tradition et modernité ?

Côté tradition, je crée des sacs en liège, sous la marque Sékan. J’anime aussi des cours et séminaires de couture en présentiel, dans différentes villes de France.

Côté modernité, j’associe la couture avec Internet et les réseaux sociaux sous la marque Sékan Académie : vidéos de cours, plateforme communautaire à entrée payante, vente de kits complets pour réaliser des sacs, vente de tissu de liège et accessoires pour la confection de sacs, coaching de groupe, vidéos de montage pour visualiser les patrons en langue étrangère.

Je coache aussi des femmes qui veulent se lancer en tant qu’entrepreneuse dans le domaine de la couture.

J’ai encore de nombreux projets, comme donner des conférences destinées aux femmes, afin de les aider tant dans leur vie professionnelle que personnelle.

Quelles ont été les étapes et les démarches pour mettre en œuvre votre projet ?

J’ai créé une auto entreprise de fabrication de vêtements et accessoires textiles sous le nom de Rêveries Enfantines, en janvier 2013.

Afin d’obtenir un niveau professionnel, j’ai effectué différentes formations avec la Chambre des Métiers.

En avril 2017, je me suis spécialisée dans les sacs en liège et j’ai lancé la marque SéKaN. Puis j’ai eu le projet d’une plateforme comprenant un forum avec un accès payant afin d’assurer des revenus réguliers. Ainsi, en 2018, j’ai mis en place SéKan Académie.

Ce dernier projet a commencé à émerger en juillet 2017. J’ai suivi des formations afin de voir si ce projet était viable et pouvait me procurer des revenus réguliers. Etant en relation avec des designers américains, australiens, canadiens… j’ai voulu travailler avec eux et créer une grande communauté internationale de couturières passionnées. Je ne travaille qu’avec des designers qui créent des patrons libres de droits, ce qui a l’avantage que mes clientes peuvent vendre ces modèles. Pour les professionnels, c’est un atout énorme. Puis m’est venue l’idée de faire des vidéos pour les Françaises qui ont des difficultés sur les traductions de ces patrons. La demande étant là j’ai voulu l’exploiter. J’ai également eu de la demande pour créer des kits afin de découvrir le liège. Et, petit à petit, ce projet a pris de l’ampleur d’où l’idée de créer un site avec un forum et un mini Facebook dans lequel je propose des choses uniques et des nouveautés tous les mois afin de fidéliser les inscrits.

De quel accompagnement avez-vous bénéficié par La Poste ?

C’est important d’être accompagné, soutenu, encouragé, écouté. J’ai rencontré une conseillère en évolution professionnelle (CEP) très bien, qui m’a permis de me projeter. Elle m’a orientée vers un conseiller d’ACE, qui m’a fait découvrir le Business Plan.

Il m’a aidée à réaliser le dossier pour solliciter une aide financière ACE. Aide que j’ai obtenue, ce qui m’a permis de financer une partie des investissements nécessaires à mon activité (informatique, mobilier). C’est important d’être soutenu tout au long d’un projet et que des gens croient en vous.

Près d’un an après ce changement de vie professionnelle, quel bilan en tirez-vous ?

Je m’éclate complètement. A 50 ans, j’ai l’impression d’avoir rajeuni.

Je profite plus de la vie, de ma famille, de voyages. Je m’organise comme je veux. Je trouve que c’est une belle évolution.

Quels conseils voudriez-vous partager avec d’autres postiers ayant une idée ou un projet de création ?

Il faut se prendre en main, oser. Tout est question de motivation, au départ. Tout le monde a des capacités non utilisées. Il faut de la passion, beaucoup de travail, être prêt à entendre des choses qui vont faire avancer et permettre d’éviter des erreurs.

En création d’entreprise, les femmes se brident ; elles manquent d’assurance ; elles n’osent pas assez.

Internet et les réseaux sociaux ouvrent de nouvelles portes, offrent des nouvelles possibilités de chiffres d’affaires. J’ai d’ailleurs un projet de formation pour professionnels en ce sens.

Pour mieux connaître les activités de Géraldine, cliquez ICI

Intéressé(e) pour créer ou reprendre une entreprise ? La Poste vous accompagne tout au long de votre projet !

N’hésitez pas à consulter votre conseiller en évolution professionnelle.