Création d'entreprise08.10.2019
Magalie, de factrice dans le Loiret à commerçante (bar-tabac-presse), en Bretagne
En 2019, Magalie a décidé d’ouvrir son commerce en Bretagne. Découvrez son parcours, sa nouvelle vie professionnelle ainsi que l’accompagnement mis en place par La Poste pour l’aider à concrétiser son projet
Après 23 ans de Poste, en janvier 2019, vous avez pris une disponibilité pour reprendre un commerce. Quelles étaient vos motivations ?
Reprendre un commerce est une envie que j’ai depuis une vingtaine d’années, cependant, j’ai préféré privilégier ma vie familiale.
Ce qui m’a fait franchir le pas, c’est à la fois un contexte personnel favorable mon fils étant devenu autonome et un contexte professionnel : mon métier de factrice ne me satisfaisait plus.
J’ai donc décidé de me lancer, j’avais besoin de changement aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel.
Vous avez, pendant 3 ans, effectué de nombreuses démarches afin de faire aboutir votre projet. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Je suis de nature prudente, j’avance avec précaution, pas à pas. J’ai commencé par me fixer des critères précis pour mes recherches.
Au début et durant deux ans, j’ai cherché un commerce dans le Sud avant de me tourner vers la Bretagne, où vivent certains membres de ma famille. Durant mes congés, je me déplaçais pour visiter des affaires. Et j’en ai visité un certain nombre ! Au total, j’ai fait analyser les comptes d’une quinzaine d’affaires et j’en ai visité une vingtaine.
J’ai fini par choisir la Bretagne car elle offrait plus de possibilités notamment du fait de mon budget peu élevé. Alors, en août 2018, j’ai réduit mon choix à trois affaires. L’une d’entre-elles était en liquidation pour mauvaise gestion, j’ai donc saisi cette opportunité et ai fait une offre de reprise.
Les formalités administratives ont duré 6 mois car le processus est plus long dans le cadre d’une liquidation judiciaire. Néanmoins, ça valait le coup !
De quel accompagnement avez-vous bénéficié par La Poste ?
Au début de mes recherches, je ne connaissais pas l’existence des CEP (conseillers en évolution professionnelle) ni d’ACE (appui à la création d‘entreprise). Je passais donc par un comptable indépendant qui analysait pour moi les affaires que j’avais repérées.
Cependant, après 18 mois de recherches, j’ai rencontré mon CEP, qui m’a orientée vers le service d’Appui à la Création d’Entreprise (ACE). A partir de là, j’ai pu bénéficier du regard d’un professionnel de la création-reprise d’entreprise au sein de La Poste. Ses conseils portaient sur l’évaluation des commerces qui m’intéressaient. Cette aide m’a été très précieuse.
De plus grâce au service ACE, j’ai bénéficié de la prise en charge d’une formation à la gestion d’un commerce et j’ai obtenu une aide financière dans le cadre du dispositif APP (appui au projet personnel).
Quelques mois après ce changement de vie professionnelle, quel bilan en tirez-vous ?
Je suis très contente. L’activité est prenante mais très satisfaisante. Après la liquidation, le commerce a été fermé 7 mois. Les clients reviennent au fur et à mesure.
Le chiffre d’affaires se développe bien. Progressivement, j’ajoute de nouveaux produits (liquides pour cigarettes électroniques, snacking). Tout est positif, je ne regrette rien.
Quels conseils auriez-vous à donner à d’autres postiers ayant une idée ou un projet de reprise de commerce, comme vous ?
Il faut oser se lancer, mais en prenant son temps pour bien choisir. Il faut visiter pas mal d’affaires avec des critères précis, bien peser le pour et le contre. Il ne faut pas reprendre un commerce dans la précipitation ou par défaut.
Selon moi, une reprise est plus sûre qu’une création, surtout pour une première affaire.
Le lien entre vie personnelle et professionnelle est important ; il faut se lancer au bon moment.
Il convient de bâtir son projet à son idée, en tenant compte de son entourage proche mais sans être trop dépendant de l’avis de son entourage plus éloigné, souvent négatif.
Intéressé(e) pour créer ou reprendre une entreprise ? La Poste vous accompagne tout au long de votre projet !
N’hésitez pas à consulter votre conseiller en évolution professionnelle.