Création d'entreprise12.05.2023
De conseiller financier à chef d'entreprise
Anthony a repris une entreprise familiale en 2022. Il témoigne sur ses motivations et sur l’accompagnement de La Poste.
Vous étiez conseiller financier dans le Cantal et vous avez repris une entreprise de boucherie, charcuterie, traiteur, salaison. Pourquoi ce choix ?
J’avais déjà été commerçant avant d’intégrer La Poste en 2007. Je vendais des produits régionaux (fabriqués par mes parents) sur les foires et marchés locaux En 2021, mes parents qui tenaient l’entreprise créée à Mauriac, il y a 60 ans par mon grand-père, ont décidé de prendre leur retraite. Ils envisageaient de la vendre. Mon frère, boucher, m’a proposé de reprendre ensemble l’entreprise familiale. Pour moi, ce n’était pas évident car j’étais conseiller financier depuis peu, après avoir été facteur.
Mais reprendre l’affaire de ma famille était pour moi primordial. Mon projet s’est inscrit dans le cadre de notre histoire familiale. L’entreprise est reconnue dans la région et au-delà. Nous expédions nos saucissons dans de nombreux pays.
J’ai ainsi rejoint mon frère, qui avait débuté seul, le 1er juin 2022.
J’ai en charge la gestion et le rayon traiteur.
De quel accompagnement avez-vous bénéficié par La Poste ?
J’ai été soutenu par ma hiérarchie.
J’ai pu bénéficier d’un congé sabbatique d’un an et de congé de création. La possibilité de réintégrer La Poste pendant 3 ans a été pour moi rassurante, sécurisante.
J’ai été accompagné par un conseiller du service ACE (appui à la création d’entreprise) de la DRH Groupe. Il m’a notamment aidé dans la réalisation de mon dossier en vue de son instruction en commission, qui pouvait me permettre d’obtenir en plus un accompagnement financier pour mon projet.
L’aide financière de La Poste m’a mis dans de bonnes conditions pour me lancer. Elle a représenté une aide réelle pour franchir le pas et consolider l’entreprise. Avec cette aide, je suis parti serein de la Poste. Elle nous a permis d’installer rapidement la climatisation dans notre commerce, et de l’agrandir pour assurer son développement.
Nous avons ainsi acquis un local afin d’y installer un nouveau laboratoire avec une cabine réfrigérée, un plus grand séchoir et de nouvelles machines, qui vont nous permettre de produire 5 fois plus de saucissons, pour répondre à la demande croissante de notre clientèle.
Quels conseils donneriez-vous aux postiers ayant une idée ou un projet ?
Si on a un projet de création d’entreprise, il faut y aller, mais avec précautions, après certaines vérifications. Il faut bien préparer son projet, notamment analyser son futur marché, rencontrer des personnes qui exercent déjà cette activité. Il convient d’en parler à ses proches ; mais il faut savoir qu’ils ne sont pas toujours aidants, dans le sens où certains transmettent leurs craintes personnelles. Il faut savoir se faire confiance. Il faut avoir de l’ambition mais il faut aussi avoir les pieds sur terre. L’étude de marché est importante pour cela. Il convient d’adapter l’idée au marché réel, en raisonnant à moyen et long terme.